Toulouse - Monaco 2-1

 

Toulouse 2 – 1 Monaco (mi-temps 1 - 1 ) Stadium municipal.
Arbitrage de M. Layec.
Buts: Bonilla (40’ et 60’) pour Toulouse; Nonda (3’) pour Monaco
Avertissements: Courtois (37’), Jau (82’) pour Toulouse; Christanval (17’), Giuly (28’), Da Costa (92’) pour Monaco
Toulouse: Revault, Baldé (cap), Prunier, H. Alicarte, Gomis, Rouvière, Carotti (Cascini, 80’), Jau, Courtois (Roméro, 73’), Bonilla, Congo (Dieuze, 73’). Entraîneur: Robert Nouzaret.Monaco: Aubry, J. Rodriguez, Christanval, Panucci, Jurietti, Dabo (Farnerud, 65’), Da Costa, Gallardo, Giuly, Nonda (Raducioiu, 64’), Simone (cap.). Entraîneur: Claude Puel.

Le TFC a enfoncé encore un peu plus Monaco en revenant bien dans le match après une entame difficile. Les Toulousains se sont donnés un peu d’air dans le bas du classement alors que la formation du président Jean-Louis Campora n’en finit pas de s’engluer dans cette même partie du tableau. Le Rocher menace de s’effondrer.
Toulouse-Monaco offre un duel de mal-classés entre deux équipes ayant raté jusqu’à maintenant leur saison. En attendant l’examen de l’appel de Saint-Etienne dans l’affaire des faux passeports, Toulouse lutte à chaque journée avec acharnement pour le maintien. Pour Monaco, auteur d’un recrutement digne de son standing de champion de France sortant lors du mercato, il s’agit également d’éviter une descente alors qu’il ne possède au coup d’envoi que six points d’avance sur le premier relégable, Metz.
Monaco prend d’emblée les commandes de la partie. Sa domination cueille à froid le TFC. Shabani Nonda, lancé dans le dos de la défense toulousaine par un extérieur malin de Marco Simone, se retrouve tout seul devant Christophe Revault. Plein de sang froid, le Congolais glisse le ballon entre les jambes du portier, surpris (0-1, 3’).
Un quart d’heure plus tard et quelques approches sans danger, Monaco joue le remake de l’action du but. Mais cette fois-ci, Nonda rate le cadre alors que la situation semblait plus facile que lors du premier face à face avec Revault (18’). En misant sur la profondeur, les hommes de Claude Puel se procurent quasi systématiquement des occasions franches que les attaquants s’échinent à rater. Les arrières toulousains sont à chaque reprise mystérieusement pris à défaut.
Assommés et jusque-là passifs, les protégés de Robert Nouzaret mettent une petite demi-heure à sortir de leur léthargie mais la frappe de Victor Bonilla ne trouve pas la cage de Jean-Marie Aubry, vigilant (27’). Au contraire, Monaco a la possibilité de doubler la mise mais le coup de canon de Ludovic Giuly s’écrase sur la barre transversale (28’).
Les Toulousains peinent à sonner la révolte. Le capitaine d’un soir, Dianbobo Baldé, grâce à sa volonté rageuse, obtient tout de même un corner sur son flanc droit. Sur ce dernier, Aubry commet une faute de main en relâchant un ballon facile que convoite de la tête William Prunier. Bonilla, resté en embuscade, propulse la balle dans la lucarne du but déserté (1-1, 40’).
Les coéquipiers de Bruno Carotti entrent enfin dans le match. Bonilla, dans la foulée de son but, manque le doublé alors que Simone, encore une fois seul face à Revault, gâche l’occasion pourtant évidente (45’). La rencontre s’emballe véritablement mais c’est l’heure de la mi-temps.
A nouveau motivé, Toulouse débute tambour battant la seconde période. Le téfécé renoue avec l’envie et la générosité dont il fait souvent preuve. Hervé Alicarte voit sa tête détournée d’un rien par Aubry (51’), pas très à l’aise sur sa ligne. Inexplicablement puisqu’il paraît techniquement plus fort, Monaco se laisse dominer. Le calcul est périlleux. Voire idiot.
Ce qui devait arriver arriva. Sur une formidable combinaison de leur duettiste colombien de l’attaque, Congo offre à Bonilla un doublé tranquille sur un centre en retrait (2-1, 60’). Puel a beau changer les hommes, rien n’y fait. Ses hommes, physiquement dépassés, sombrent dans le néant et Toulouse déroule. Christian Panucci fait peine à voir même si c’est toute l’équipe de la Principauté qui déjoue désormais. Le rapport de force s’est complètement inversé sans que les Toulousains n’aient réellement monté en puissance.
Mais leur enthousiasme contraste sensiblement avec l’abattement des Monégasques, incapables de se procurer la moindre occasion dans cette deuxième période. Grâce à leur courage, ils reviennent même à six points de Monaco, perpétuellement en crise cette saison.
(Sportal)


 

Très satisfait de la victoire arrachée par son équipe contre Monaco, l’entraîneur toulousain espère qu’elle constituera un bon « médicament » pour la fin du championnat.

Robert Nouzaret, beaucoup de gens pensaient, après l’ouverture du score monégasque, que vous alliez prendre une raclée…
C’est surtout le premier quart d’heure qui a été très difficile. J’ai eu peur car prendre un « carton » à domicile aurait été catastrophique. Mais pour une fois, nous avons eu un peu de réussite. Les joueurs ne se sont pas abattus, ils ont produit beaucoup d’efforts pour égaliser puis prendre l’avantage.

Comment expliquer une entame de match si délicate ?
Nos placements défensifs étaient hésitants et ils en ont profité. De plus, on perdait trop vite le ballon. La maîtrise technique était monégasque mais ce n’est pas donné à tous les joueurs de la posséder. Et quand vous ne l’avez pas, il faut bien compenser par autre chose. C’est ce qu’on a fait et ce match peut constituer un déclic. J’espère qu’il sera un bon médicament pour la suite du championnat.

Qu’avez-vous pensé de la prestation du duo offensif colombien Bonilla – Congo ?
Bonilla a fait un très bon match mais il n’est pas le seul. Jau, par exemple, a joué exactement comme on l’attendait à un poste qui n’était pas habituel pour lui. Idem pour Baldé. Bonilla se sent bien et l’arrivée de Congo lui a apporté beaucoup de joie. Congo est un joueur très technique, qui fait la différence et qui est animé d’un état d’esprit exemplaire.
(Football365)