TFC - Lille 0-2

Stadium Municipal, environ 12 000 spectateurs.
Arbitrage de M. Duhamel.
Buts: Sterjovski (8'), Ecker (92') pour Lille.
Avertissements : Carotti (42'), Uras (90') pour Toulouse ; Fahmi (53'), N'Diaye (85') pour Lille.
Toulouse: Audard, Jambay (Rouvière, 74'), Baldé (cap.), H.Alicarte (Congo, 40'), Uras, Jau, Cascini, Carotti, Pedros (Courtois, 62'), Bonilla, Dieuze. Entraîneur : Robert Nouzaret.
Lille: Wimbée, Pichot, Peyrelade (Fahmi, 48'), Pignol, Cygan (cap.), Ecker, Sterjovski (Collot, 90'), Sy.N’Diaye, F.D’Amico, Br.Cheyrou (Dernis, 80'), Bakari, . Entraîneur: Vahid Halilhodzic.

 

Une fois encore, Lille s'est imposé. Une fois encore, Toulouse a eu des multitudes d'occasions franches sans pouvoir les convertir en but. Au final, en produisant un jeu essentiellement défensif, les hommes de Halilhodzic ont conforté leur place de leader. Du réalisme, un gardien en état de grâce, une solidarité hors du commun et une réussite insolente, les Nordistes possèdent peut-être le costume du futur champion. A l'inverse, les Toulousains, malgré un jeu élégant, ont manqué de rigueur. Leur opération maintien s'annonce de plus en plus délicate.
Ce match présente enjeu diamétralement opposé pour les deux équipes. Lille doit marquer des points dans sa course au titre, tandis que les Toulousains ont l'obligation de l'emporter pour croire encore au maintien. De fait, la partie démarre sur les chapeaux de roue, malgré l'heure précoce et le temps quasi estival. Sur le coup d'envoi, Fernando D'Amico centre, dans le dos de Mile Sterjovski (1'), avant que Bruno Cheyrou ne se lance dans un slalom, contré in extremis. Dans la foulée, Victor Bonilla récupère une mauvaise passe en retrait de Christophe Pignol, mais seul devant Grégory Wimbée, il perd son duel (2').
Lille, lui, n'est pas du genre à vendanger. Sur un débordement en puissance, Dagui Bakari se défait d'Ahmada Jambay, avant de centrer au second poteau pour Mile Sterjoski. L'Australien transforme du plat du pied sans problème (0-1, 8'). Le match se joue sur un rythme alerte, comme souvent à Toulouse. Fabrice Jau centre en retrait pour Nicolas Dieuze, dont la reprise à bout portant est contrée par Pascal Cygan (15'). Lille répond avec une percée de Laurent Peyrelade, qui oblige Fabien Audard à sortir hors de sa surface (17'). Le TFC, depuis le début de la saison, n'est pas vraiment chanceux. Le coup franc de Reynald Pedros repris de la tête par Dianbobo Baldé et qui s'écrase sur la barre de Wimbée, battu, en est une preuve supplémentaire (20'). Frédéric Uras place une bonne tête sur corner, mais Wimbée est sur la trajectoire (25').
Le LOSC place quelques contres dangereux, à l'image de ce centre de Sylvain N'Diaye, que la défense toulousaine dégage mal et que D'Amico reprend à bout portant, au-dessus (33'). Les Violets se remettent à l'ouvrage, et Bonilla se créé une bonne occasion, sur une frappe en pivot que Wimbée sort d'une manchette miraculeuse (34'). Les hommes de Halilhodzic, rois du hold-up, sont tout près de plier l'affaire juste avant la pause. D'Amico affole la défense toulousaine et remet de la tête un ballon cafouillé au point de penalty. Peyrelade jaillit et sa tête semble lober Audard. Le jeune portier toulousain réalise une superbe claquette en déséquilibre arrière (45'). Mais le Colombien va manquer surtout une très grosse occasion d'égaliser. Bien lancé, il se retrouve seul face au portier lillois, feinte le tir et frappe à ras de terre, au lieu piquer sa balle alors que l'échalas nordiste était à terre (45').
Au retour des vestiaires, les hommes de Nouzaret vont continuer à rater le coche. Bruno Carotti (46') puis Bonilla (47') se retrouvent devant le gardien lillois sans réussir à le tromper. Pas plus encore sur cette frappe en pivot du Colombien, à 8 mètres à peine, que Wimbée sauve miraculeusement (48'). Après cette poignée d'occasions, le LOSC se décide à tout verrouiller. Les Dogues se replient en défense, ne jouant quasiment même plus les contre-attaques. Toulouse s'enferre dans la défense nordiste et n'arrive plus à se créer d'occasions. Un bon centre de Raoul Cascini sur coup franc ne trouve pas preneur (67'), les tirs de Laurent Courtois (69') ou Jau (70'), sont contrés.
Les hommes de Nouzaret ont le mérite d'insister. Suite à un bon une-deux, Bonilla se retrouve encore devant Wimbée. Il le passe mais ne peut redresser sa balle dans le cadre (73'). Jusqu'au bout, les Toulousains vont pousser, Dieuze marquant même un but de la tête, refusé pour un hors-jeu imaginaire (85'). Mais les Lillois sont redoutables dans l'art de provoquer la chance. Dans les arrêts de jeu, Johnny Ecker tire un coup franc de 25 mètres, qui, dévié par le mur, trompe l'excellent Audard (0-2, 85'). La frappe n'était même pas cadrée à l'origine...
Lille repart de la ville rose avec trois points dans la besace et un peu plus de confiance dans la course au titre. Au contraire, le TFC peut s'inquiéter quant au maintien... (Sportal)

Toulouse : Trois questions à… Robert Nouzaret 17 mars 2001
(Football365)

L’entraîneur toulousain ne croit plus vraiment dans les chances de maintien du TFC. Le match de Lille était celui de la dernière chance. Désormais, il va falloir se motiver pour ne pas finir dernier. Et espérer un miracle sous la forme d’un retour à un championnat à vingt clubs.

Robert Nouzaret, une nouvelle fois, votre domination n’a pas été payante…
C’est un sentiment de frustration qui ressort de cette rencontre. Nous devons gagner ce match. Nous avons été tout le temps en position d’inquiéter le LOSC. Tactiquement, j’ai tenté de jouer avec beaucoup d’attaquants pour faire la différence. Nous pouvons donc être déçus car le résultat est nul à l’arrivée. J’ai envie de vous dire que, selon le fameux proverbe, la réussite sourit aux audacieux.

N’avez-vous pas le sentiment d’être condamné à descendre en D2 ?
Avant cette rencontre face à Lille, j’avais déjà dit qu’en cas de défaite, ce serait quasiment terminé. Je n’ai pas changé d’avis. Désormais, il va falloir se battre pour ne pas finir dernier et espérer un miracle pour nous maintenir. Si la D1 passe à vingt clubs, nous serons alors sauvés. Encore faut-il ne pas finir dernier. C’est avant tout une question d’honneur.

Le groupe ne va-t-il pas être démobilisé ?
Cela va être effectivement très dur. Nous sommes dans une situation particulière car nous avons trois semaines à gamberger avant le prochain match. Les joueurs ont été suffisamment motivés jusqu’à maintenant. Il faut assumer ses responsabilités de professionnel. Avec trois semaines de trêve, le « crabe » qui est à l’intérieur a tout le temps de nous ronger. Propos recueillis par Eric Camacho.



Toulouse : Trois questions à…Bruno Carotti
(Football365)

Le Toulousain s'accroche au mince espoir restant encore au TFC de se maintenir. Selon lui, une fois la déception passée, le groupe se rendra compte que tout n'est pas perdu. De toute façon, il est interdit de lâcher par respect pour le fidèle public du Stadium.

Bruno Carotti, Toulouse a dominé mais concède une nouvelle défaite.
Nous encaissons un but d'entrée et cela nous force à essayer de revenir au score le plus rapidement possible. Nous avons les occasions pour égaliser avant la mi-temps et cela ne rentre pas. Je crois que nous sommes tombés sur un grand Grégory Wimbée. Mais nous ne pouvons nous en prendre qu'à nous-mêmes car nous n'avons pas été attentifs en début de match et cela nous a causé du souci par la suite. Face à une équipe comme celle de Lille, très bien organisée et recroquevillée en seconde période, il était difficile de revenir. Nous prenons en plus un but durant les arrêts de jeu sur un coup-franc dévié. C'est le pire des scénarios.

Quel est votre état d'esprit après cette énorme déception ?
Nous sommes évidemment abattus. Je pense que nous ferons vite les calculs et nous allons nous en remettre car il reste forcément de l'espoir. Nous n'avons pas le droit de lâcher par rapport aux gens qui nous soutenu encore contre Lille.

Pensez-vous vraiment qu'il soit possible pour Toulouse de se relever ?
C'est vrai que, par rapport aux efforts fournis et à la manière de jouer, nous sommes hyper-déçus. Maintenant, la déception est très forte. Il reste trois semaines à tourner en rond pour essayer de rester sous pression. De toute façon, nous allons nous la mettre tout seul. Il faut continuer à y croire entre nous et surtout continuer à montrer aux gens que nous y croyons encore. C'est le plus important. Dès mardi, nous serons au travail.