"Quatre points négatifs" ont causé l'échec du Toulouse FC

TOULOUSE, 2 juil (AFP) -

Le président du Toulouse FC, Jacques Rubio, a indiqué mardi que le dépôt de bilan du club de football avait pour origine "quatre points négatifs qui ont contribué à l'échec".
"Le non versement de la promesse d'Havas (Havas advertising sport chargé de gérer les droits marketing du club), l'échec sportif qui a entraîné des pertes économiques, le Conseil d'Etat, où l'affaire des faux passeports se retourne contre nous, et enfin le blocage des joueurs et des clubs au niveau des transferts sont les quatre points négatifs qui ont contribué à l'échec de Toulouse cette saison", a déclaré Jacques Rubio, joint par téléphone.
"J'accuse ISL-Havas, qui avait pris en début de saison des engagements qui n'ont pas été respectés et aurait dû nous donner 50 millions de francs 7,63 millions d'euros)", a précisé M. Rubio.
"Si j'avais eu ces 50 MF, les salaires des joueurs et les fournisseurs auraient été payés, les transferts auraient été effectués, et il n'y aurait pas eu de problème financier au club", a-t-il ajouté. Les responsables d'Havas advertising sport n'ont pu être joints par téléphone pour répondre de ces accusations. Jacques Rubio a également fustigé "le blocage des joueurs et des managers" ces dernières semaines. "Toulouse est le seul club en France à n'avoir transféré aucun joueur. Pourquoi?", s'est-il interrogé. "Sans solutions" Selon lui, "des conventions d'accord ont été signées la semaine dernière avec des clubs, mais les joueurs et les managers ont fait un blocage afin d'attendre le dépôt de bilan".
"C'était sans solutions", a-t-il regretté. "Maintenant il y a eu dépôt de bilan et c'est aux juges de faire le point", a poursuivi le désormais ex-président du TFC. "Un mandataire va être nommé mercredi et c'est lui qui prend le relais". Jacques Rubio, contesté tant par les joueurs que les supporteurs, a indiqué par ailleurs qu'il "ne serait plus associé et n'aurait plus aucune fonction au niveau du club". "C'est une évidence", a-t-il dit. "Ne parlons plus de football", a conclu Jacques Rubio, "si je peux faire quelque chose pour aider ceux qui veulent reprendre le club, je le ferai".
Comme ses associés dans la SAOS (André Labatut, Bernard Decker et Bernard Bosc), Jacques Rubio a perdu, avec le dépôt de bilan du club, ses engagements financiers personnels, soit 250.000 francs, lors de la création de la SAOS en 1998. Outre cette mise de fonds initiale, MM. Rubio, Decker et Labatut avaient personnellement engagé un million de francs chacun.