Victor Bonilla
Toulouse aime Bonilla, et le colombien le lui rend bien. A nouveau détonateur de sa formation face à Lens (1-0), voilà ce bon Victor enchaîner but sur but. Celui inscrit face à Lens est de plus diablement important. Il permet au TFC d'abandonner la lanterne rouge et de se retrouver à seulement trois petits points des premiers non relégables. Le match en retard à Lyon sera à suivre de très près.
C'est un garçon timide, bosseur, qu'on n'entend pas beaucoup. International
colombien Victor Bonilla a débarqué à Toulouse après une saison mi figue mi
raisin en Espagne. D'entrée, le public a remarqué le talentueux joueur technique,
imprévisible... Mais rapidement le public toulousain a découvert un joueur gaspillant
nombre d'occasions. Et dans la situation du TFC d'alors, ces occasions ratées
coûtaient chères. D'où quelques sifflets lors de certaines rencontres, quelques
railleries aussi...
Victor ou la persévérance...
Qu'importe les sifflets, pourvu qu'on ait l'ivresse! Victor n'a pas bronché,
s'est contenté de bosser, sûr de ses qualités, et le déclic est arrivé. Un but,
suivi d'un autre, une confiance sans retenue de Nouzaret qui l'a toujours soutenu
et confirmé titulaire. Et les buts se sont enchaînés, s'enchaînent encore. Face
à Lens, qui est là pour gagner les trois points, marquer l'unique but du match?
Victor bien sûr. Et le public de scander le nom redevenu magique de Bonilla.
Le Colombien sait bien qu'il doit beaucoup à Nouzaret qui a su trouver les mots
pour que son talent s'exprime enfin. Il est devenu accroc de Toulouse, se sent
parfaitement bien dans ce club au point de s'interroger sur le bien-fondé de
partir en sélection pour ne jouer que des bouts de match. L'histoire d'amour
entre Bonilla et Toulouse est bien lancée.
Humble, attachant et heureux
Ses coéquipiers savent désormais qu'ils peuvent compter sur un Bonilla d'exception.
Son but face à Lens, plein de sang froid (petit ballon brossé pour tromper Warmuz)
en témoigne. Mais l'homme ne se prend pas la tête. Il savoure le présent, est
heureux d'être papa tout fraîchement, et se régale dans le groupe. Il n'aspire
qu'à une chose, sauver le TFC. Marquer, oui c'est important, mais il met en
valeur le collectif, et non sa performance personnelle. Son entente avec Dieuze
est aujourd'hui excellente, et le travail de celui-ci lui permet de profiter
au mieux de tous les espaces. Il le sait et le dit.
Un joueur humble, que la dynamique actuelle du TFC de Nouzaret peut lui donner
une vraie reconnaissance. Il le mérite. Lens a vu l'effet Bonilla, et on peut
parier qu'il y en aura d'autre. Attention, le TFC est de retour, et l'accent
Sud américain règne sur le Sud Ouest. Adversaires, gare à Victor!
(France.sports.com)