Sur un terrain à la limite du praticable, il a fallu une erreur défensive toulousaine
en fin de match mise à profit par un Lionel Potillon pour que les Stéphanois
parviennent à s'imposer dans une partie indécise jusqu'au bout (1-0). Pour les
Toulousains, la bonne série prend fin. Robert Nouzaret n'a pas réussi son retour
dans le Chaudron vert.
De retour à Geoffroy-Guichard à la tête du TFC, Robert Nouzaret compte sur son
4-4-2 classique pour contrarier une équipe stéphanoise fidèle à son 5-3-2 depuis
l'arrivée de John Toshack. Mais les conditions météos laissent à désirer puisque
la pelouse détrempée ressemble plus à une piscine qu'à un terrain de football.
Les joueurs vont d'ailleurs tenter d'en profiter d'entrée de jeu en multipliant
les frappes lointaines.
Les Verts sont les premiers en action avec Stéphane Pédron (5') et Pape Sarr
(8' et 11') qui mettent à contribution Christophe Revault par des frappes vicieuses
fusant à ras de terre. Victor Bonilla les imitent rapidement du côté toulousain,
mais sans plus de réussite (10'). Même si le début de partie est agréable, les
conditions de jeu difficiles nuisent beaucoup à la qualité de la dernière passe
empêchent les occasions pendant les 20 premières minutes.
Il faut attendre une interception de Hoalid Regragui qui lance Nicolas Dieuze
dans la surface pour assister à la première véritable opportunité de but. Bien
que seul au point de penalty, l'attaquant toulousain n'appuie pas assez sa frappe
pour inquiéter un Maxym Levytsky vigilant (21'). A la demi-heure de jeu, les
Foréziens haussent quelque peu le rythme de la partie à l'image de Alex qui,
d'une frappe croisée à l'intérieur de la surface(30'), frôle le montant gauche
du but de Revault figé sur ses appuis. Christophe Sanchez lui emboîte le pas
d'un tir enveloppé des 20 mètres, mais la précision n'est toujours pas au rendez-vous(33').
Bien regroupé en défense, les visiteurs laissent passer l'orage et profitent
de la moindre faute d'inattention des Verts pour se montrer dangereux.
Sur un corner tendu de Raoul Alfredo Cascini, Laurent Huard doit suppléer son
gardien pour repousser une tête puissante de Cédric Uras (37'). Les hommes de
Toschack ne s'en laissent pourtant pas compter à l'image de Lionel Potillon
qui oblige Revault à un arrêt de grande classe d'une demi-volée à l'entrée de
la surface (39'). Sur le corner qui suit, Sanchez manque de peu de profiter
d'une action confuse devant les cages toulousaines.
Au retour des vestiaires, les Stéphanois font le siège de la surface toulousaine.
Lancé par Bjorn Kvarme à la limite du hors jeu, Alex est tout près de concrétiser
cette domination territoriale en décochant une frappe terrible à quelques centimètres
de la lucarne de Revault (54'). Les hommes de Nouzaret restent cependant à l'affût
comme le montre Bonilla à l'heure de jeu en frôlant la transversale de Levytsky
d'un joli coup-franc des 25 mètres. Entre mauvais choix et approximations, les
occasions franches se font toutefois rares. Seul Loic Chavériat, astucieusement
décalé par Alex à l'entrée de la surface, donne la possibilité au public du
Chaudron de s'enthousiasmer un peu. Mais la frappe enroulée du jeune attaquant
stéphanois ne fait que raser la lucarne du portier toulousain (70'). Dieuze
relance ses coéquipiers dans la foulée en reprenant un corner de Thierry Moreau
d'une tête qui oblige Levytsky à se coucher (73'). Un feu de paille au cours
d'une deuxième mi-temps où l'état du terrain handicape de plus en plus les joueurs.
On se dit que la décision ne peut se faire que sur coup de pied arrêté ou une
erreur défensive. Les Toulousains vont additionner les deux en concédant un
corner sur lequel Potillon, seul au deuxième poteau, fusille Revault d'une tête
puissante en extension (1-0, 85'). Le portier toulousain peut en vouloir à ses
défenseurs bien passifs pour le coup. Malgré un sursaut d'orgueil, plus désordonné
qu'efficace, les hommes de Nouzaret ne parviennent pas renverser la situation
et doivent concéder une défaite qu'ils auraient sûrement pu éviter.
Toulouse : Trois questions à… Robert Nouzaret (Football
365)
Le coach toulousain était très déçu de l'issue d'un match qu'il a perdu dans
les cinq dernières minutes sur un coup de pied arrêté
Robert Nouzaret, d'abord le terrain était-il assez en bon état pour pouvoir
jouer ?
Quand vous évoluez sur un terrain comme ça vous êtes toujours à le merci de
vous faire contrer parce que c'est trop difficile. Il y avait des bruits qui
courraient sur un report, mais nous n'y avons jamais vraiment pensé. De toute
façon l'état de la pelouse a bénéficié aux deux équipes.
Comment avez-vous trouvé votre ancienne équipe ?
L'allant de l'équipe stéphanoise était logique parce qu'elle évoluait à domicile.
On a bien contenu le football « hourra » de St-Etienne, ce qui est dommage,
c'est de ne pas avoir tenu notre concentration jusqu'au bout alors que les joueurs
l'aurait mérité.
On vous sent un peu déçu!
Effectivement, je le suis pour mes joueurs qui ont tout donné et qui aurait
mérité mieux.
